Dans toutes les politiques de la ville, le développement de la pratique sportive occupe une place de choix. Outil d’éducation, d’émancipation et de transmission, le sport permet aux jeunes d’acquérir de nombreux savoir-faire et savoir-être qui leur seront ensuite très utiles dans leur vie quotidienne et professionnelle : persévérance, assiduité, esprit d’équipe, discipline, dépassement de soi, respect…
ENCOURAGER LA PRATIQUE SPORTIVE DES JEUNES FEMMES
De nombreux acteurs de terrains œuvrent au quotidien, dans les quartiers, pour rendre le sport accessible à tous et surtout à toutes. En effet, les filles sont deux fois moins nombreuses à pratiquer le sport en club que les garçons. Partant de ce constat, l’association Sport dans la Ville a mis en place un programme transversal « L dans la ville ». Objectif : encourager la pratique sportive des jeunes filles à travers des activités et un encadrement dédiés, promouvoir la mixité et au-delà, les accompagner dans leur épanouissement personnel et leur insertion professionnelle.
2 400 jeunes filles participent au programme dans toute la France et 61 % d’entre elles estiment que le programme a un impact positif sur leur vision du rôle des femmes dans la société. Comme Sarah, 16 ans, qui témoigne :
« Avec Sport dans la ville, j’ai gagné confiance en moi. J’ai appris à avoir de l’ambition et à oser ! »
LE SPORT COMME DIPLÔME
Se servir du sport comme levier pour accompagner les jeunes vers le retour à l’emploi, c’est tout le pari de l’APELS (Agence pour l’Éducation par le Sport). Avec comme mot d’ordre « le sport comme diplôme », l’association travaille depuis plus de 20 ans dans les quartiers dans lesquels les jeunes sont les plus éloignés de l’emploi. Plus de 3 200 jeunes ont suivi ses parcours d’inclusion par le sport et 75 % d’entre eux sortent avec un emploi de plus de six mois ou une formation certifiante ou qualifiante. Un succès rendu possible grâce au soutien des villes, des clubs sportifs et à un réseau de plus de 50 entreprises partenaires.
En avril dernier, lors du premier rassemblement des « Entreprises s’engagent » sur le thème de l’inclusion par le sport, organisé par l’APELS, Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l’Emploi et à l’engagement des entreprises, a incité « à faire les connexions entre les entreprises qui recrutent et tous ces clubs de sport qui sont des pépinières à talents, à potentiels ».
Un message reçu par les entreprises puisqu’en vue de Paris 2024, de nombreuses opérations sont organisées pour faciliter le recrutement via la mobilisation de valeurs portées dans le sport, comme « Du stade vers l’emploi », mise en place en partenariat avec des fédérations sportives volontaires, Paris 2024 et Pôle emploi. Près de 200 actions de recrutement dans des stades ont pu s’organiser cette année et ont permis le retour vers l’emploi de 14 000 personnes. L’ambition est de réaliser 500 opérations du même type à l’horizon 2024.
UN VIVIER D’EMPLOIS À EXPLOITER
Dans le Plan 2022 – 2024 « insertion par le sport », le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ambitionne de multiplier par cinq le nombre de bénéficiaires d’action d’insertion professionnelle par le sport chaque année. Car le secteur recrute. Avec un taux de croissance moyen de l’emploi salarié de 3 % par an, le sport représente 448 000 emplois, soit 2,2 % des effectifs salariés en France, qui se répartissent à 75 % dans les 112 000 entreprises et à 25 % dans les associations sportives. Mais il souffre aussi d’une certaine fragilité (emplois de courte durée ou à faible temps de travail, fort turn-over…). La feuille de route du Plan « Insertion par le sport » comporte cinq axes, dont un consacré à l’amélioration de la lisibilité de l’offre de formation et de certification dans le champ du sport.
L’association Impulsion 75 est un bon exemple de ce travail autour des formations, avec son programme Agents de Prévention Santé par le Sport (AP2S), lauréat de l’appel à projets 100 % inclusion Insertion des jeunes dans les Quartiers Politique de la Ville. Ce dispositif permet à de jeunes sportives et sportifs de bénéficier d’un parcours professionnalisant en vue d’intégrer la filière des métiers du sport. À l’issue de leur formation de 160 heures, ils obtiennent un Certificat de Qualification Professionnelle qui leur permet d’exercer le métier d’agent·e·s de Prévention-Santé par le Sport et d’animer des séances sportives et des actions de sensibilisation à la Prévention-Santé par le sport auprès des populations des QPV et des publics fragiles.
La Fondation Nexity, en soutenant ces différents projets, s’engage aux côtés des jeunes les plus fragiles pour faire en sorte que le sport soit un levier d’insertion sociale et professionnelle.