En France, la précarité étudiante ne se limite plus aux fins de mois compliquées : elle influence durablement le quotidien de nombreux jeunes. Entre logement, alimentation et frais de scolarité, un élément pourtant fondamental est souvent sacrifié : l’accès à la culture. Or, se cultiver, découvrir et participer à la vie culturelle fait pleinement partie d’un parcours d’émancipation.
La question se pose alors : Comment préserver cet accès lorsqu’un budget étudiant est déjà fortement contraint ?
Précarité étudiante : un contexte qui fragilise l’insertion sociale
En 2024, 44 % des étudiants exercent une activité professionnelle en parallèle de leurs études, et 60 % jugent ce travail indispensable pour couvrir leurs besoins essentiels.
Le logement reste le poste le plus lourd : 581 € par mois en moyenne, et jusqu’à 700 € en Île-de-France.
Les difficultés alimentaires sont tout aussi préoccupantes :
- 1 étudiant sur 5 déclare ne pas manger à sa faim,
- 34 % sautent des repas faute de moyens.
Ces contraintes financières répétées conduisent à un isolement croissant, une fatigue mentale persistante et une détresse psychologique notable : 1 étudiant sur 3 présente aujourd’hui des signes de mal-être.
Dans ce contexte, l’accès à la culture est souvent relégué au second plan, alors qu’il représente un élément essentiel de l’équilibre, de l’ouverture et de l’insertion sociale.
La culture : un vecteur d’insertion sociale trop souvent négligé
Lorsque 78 % des étudiants vivent avec moins de 100 € par mois après le paiement du loyer, les sorties culturelles deviennent l’une des premières dépenses sacrifiées.
Résultat : près de la moitié renoncent à toute activité culturelle.
Pourtant, l’accès à la culture joue un rôle déterminant dans le parcours des jeunes. Il contribue à réduire l’isolement, encourage la participation à la vie sociale et renforce la confiance en soi. En offrant des espaces de découverte et d’expression, la culture favorise également l’ouverture aux autres et au monde, tout en participant pleinement au développement personnel et à l’épanouissement des étudiants.
La culture ne “résout” pas la précarité étudiante, mais elle en atténue certaines conséquences et constitue un véritable levier d’insertion, en permettant aux jeunes de s’ancrer dans une dynamique collective, citoyenne et enrichissante.
Le projet Nexity × AFEV : faciliter l’accès à la culture pour 156 jeunes
Pour répondre à cet enjeu, la Fondation Nexity et l’AFEV ont mis en place un dispositif concret destiné à soutenir l’accès à la culture pour les bénéficiaires accompagnés par l’AFEV.
Ce coup de pouce a permis d’offrir à 156 jeunes un chèque culture de 150 euros, valable deux ans.
Ces chèques peuvent être utilisés pour une grande variété d’activités culturelles : théâtre, musée, concerts, achat de livres et d’autres types d’événements culturels.
Le projet s’est déployé dans plusieurs villes : Roubaix/ Lille, , Strasbourg, Nancy/Metz, Nantes, Rennes et Angers, en partenariat avec les équipes locales de l’AFEV et de Nexity.
Faire de la culture un droit, et non un privilège
La culture ne doit pas être un luxe réservé aux étudiants les plus aisés. Elle constitue un outil d’émancipation, un espace d’expression, un facteur de participation sociale et un élément clé du bien-être.
En facilitant l’accès à la culture, le dispositif porté par la Fondation Nexity et l’AFEV contribue à renforcer le lien social, à lutter contre l’isolement et à accompagner les jeunes vers une insertion plus harmonieuse et équilibrée.
Un sincère remerciement va à l’AFEV et à toutes les personnes engagées en faveur de la jeunesse. Leur action démontre qu’en rendant la culture accessible, il est possible d’offrir à chaque étudiant un espace de respiration, de découverte et de construction.




